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Saejin YONG ☼ Until you spread your wings you'll have no idea how far you can fly
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Feng
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Feng
Date d'inscription : 04/06/2020
Saejin YONG
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• surnom: Jin
• âge :23 ans
• genre :Mano Mano
• espèce :Fenghuang
• nationalité : Sino-Coréen
• état civil :Célibataire
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• avatar : Park Jisung 🐦 NCT dream
• taille : 1m79
• poids : 63kg
• cheveux : Toujours très colorés, actuellement il les aborde bruns avec des mèches caramel [Soft pour pouvoir crapahuter en toute discrétion dans la forêt !].
• yeux : Marrons glacés.
• signes distinctifs : Le combo de ses yeux plissés et de son large sourire est sa marque de fabrique : Saejin est constamment en train d’offrir aux autres le visuel de ses dents d’enfant.
ne6v.pngAltruiste | Humaniste  ▬
         “Eomma? Comment se fait-il que cet homme soit si faible sur ses jambes ? Il lui est presque impossible de marcher sans tituber…
         - Mon Trésor, il arrive que dans ce monde, la possession de won en vienne à déterminer notre condition voire certains de nos droits.
         - Mais… c’est injuste! Pourquoi pouvons nous aller nous goinfrer de bibimpap tandis que d’autres s’endorment le ventre creux ? Oh Eomma, pouvons nous l’emmener manger avec nous ? Si nous partageons le même ciel, nous pouvons bien partager un repas!”

Rêveur | Inventif ▬ Parfois il me vient à l’idée de m’allonger sur cette herbe sauvage où s’épanouit tout un panel de vie. Le regard tourné vers le ciel, mes pensées dérivent avec les nuages et laissent mon esprit batifoler entre monts et vallées. Je m’imagines battre de l’aile, et fendre les cieux, me liant d’amitié avec des êtres aux caractéristiques époustouflantes. De grands arbres fleuris me saluent de leurs cîme savamment coiffée, le soleil me raconte son dernier voyage autour de la galaxie et moi, je chante pour amadouer les rochers dansant gaiement à mes pieds. Parfois, parfois… je me prends à rêver pour édulcorer momentanément ma réalité.

Poli ▬ Trop poli… Après cette adorable tendance à toujours sourire, Saejin possède l’insupportable habitude de sans cesse s’excuser. Capable de vous desservir une dizaine de demande de pardon à la minute, il ne se rend même plus compte de ce réflexe et s’avère presque surpris quand vous lui demandez de s’arrêter. Mais en contrepartie, il possède pour grand principe de saluer toute personne croisée.

Optimiste
         “Un jour Eomma tu verras, l’humanité se repentira. Elle prendra soin des autres, soin d’elle.
         - Ne sois pas naïf mon Jin, les hommes sont loups pour eux même et tu ferais mieux de te méfier au lieu de perdre ton énergie à vouloir les éduquer.”

Curieux ▬ Si le monde ne s’est pas construit en un jour, quel fut l’enchaînement de ses évolutions ? Est-ce qu’en prenant ce sentier là, je retomberais sur mes pas ? Et comment donc ce réactif a t-il pu réagir aussi brutalement alors que le pH était alcalin ? Oh! Et en trempant mon pain dans mon café, aurais-je la sensation d’être rassasié plus longtemps ? Tant de questions banales ou plus poussées qui l’incitent à avancer dans ses journées. Expérimentant, ratant, réussissant, Jin se complaît à observer puis à manipuler. Son but n’est pas d’acquérir le Saint Graal de la connaissance absolue, mais d’appréhender tranquillement, à son rythme, les mécanismes de la vie.

Manuel ▬ Avec mon imagination farfelue et cette insatiable curiosité, je ressens ce besoin de manipulation, d’assemblage propre à l’expérimentation. Je n’éprouve pas plus grande satisfaction que lorsque je me lance dans de la construction. A terme, comme les miens, j’aimerais pouvoir établir mon propre nid, érigé par mes soins, et ce pour les miens.

Affectueux ▬ Très sociable, Jin ressens ce besoin d’être entouré au sein de son foyer. Son métier lui permettant de s’échapper de longues journées en forêt, il n’en est que plus heureux de rentrer chez lui et de trouver du monde avec qui échanger. Débordant d’amour et de bonnes volontés, un besoin inconscient de prendre soin d’autrui le pousse à ne jamais trop s’éloigner de la civilisation. Et dans la continuité, il raffole de nouvelles rencontres, synonymes de nouveautés!

Créatif ▬  Très mauvais en dessin ou en poésie, Saejin se plaît en revanche à chantonner. Très intimidé par le déploiement de sa voix, il ne s’exprime avec prosodie que pour lui, se taisant dès qu’une oreille fait mine de l’écouter. Et lorsqu’il ne peut ouvrir le gosier pour s’exprimer, alors il couche ses pensées sur le papier. L’une de ses soirées préférées consiste à s’asseoir confortablement à son bureau, une large tasse fumante de café. Entre ses doigts s’arrime une plume effilé qui lui permet de gratter ses nombreux carnets pour y compter milles récits dictés par ses rêveries et son sens de l’inventivité.

Sensible ▬ Ses sens améliorées apportent un désavantage notable : celle d’influer considérablement son niveau de sensibilité. Lorsque Jin est soumis à un environnement teinté d’aggressivité, de violence et de méchanceté, sa bonne humeur et son courage se fragmentent en nervosité au pouvoir dévastateur. Un énorme boulet vient se loger entre ses deux poumons et le force à se courber tandis que sa respiration se voit couper. Sous la menace du monde extérieur, Jin ploie pitoyablement, se recroquevillant sur lui-même en hoquetant. Pour remédier à cela et ne pas cultiver cette négativité, il s’est volontairement mis à la méditation et la sophrologie. Mais à l’inverse se promener dans un environnement guilleret et attentionné fait de lui une boule de positivité. Ce doux breuvage endort ses souffrances et lui donne ce puissant sentiment d'invincibilité, stimulant son ambition et sa détermination.

Attentionné | Observateur ▬ Habitué à observer puis analyser le monde qui l’entoure, Saejin en vient à faire de même avec ses semblables, les choyant parfois bien plus que de raisons en anticipant leurs besoins. Et le mal étant pavé de bonnes intentions, il lui est souvent reproché d’être trop inconsciemment intrusif, agaçant les personnalités qui apprécient posséder leur petit jardin secret.

Incapable de mentir ▬ Observez mes yeux quand je mens. Leurs paupières se mettent à cligner bien plus que de raison, ma joue droite est soumise à de petits tremblements et mon regard a tendance à vous fuir.  Grillé à peine les premiers mots avancés...

Pacifiste
“Eomma… S’il te plaît arrête de hurler comme ça..”
Roulé en boule, le petit Jin pleure à chaudes larmes. Son entourage n’est plus qu’orage et les coups de tonnerre lui font un mal de chien. Il aimerait pouvoir trouer le parquet pour venir s’y loger et ne plus entendre quantité de reproches et de cris. Lorsque vient le temps des embrouilles, Saejin fuit. Il fuit la zone de combat autant qu’il le peut, retournant à la quiétude sans bornes de la forêt. Il hait les disputes.

Facilement gêné ▬ Dès que je me sens gêné voire honteux d’une quelconque situation, les picotements reprennent au niveau de mes pommettes. Se révèlent alors aux surnaturels une partie de mon plumage les surprenant souvent allègrement.


Goûts & Habitudes :
          Raffole de graines de tournesol et de caramel au beurre salé.
        Sa passion dans la vie ? Les documentaires sur les espèces animales. Il pourrait s’en faire 10 dans la journée s’il le pouvait.  
          Est positivement stimulé par la vue de couleurs vives qui l’inspirent autant qu’elles éliminent les mauvaises ondes de son organisme.
          Lorsqu’il n’est pas en forêt, les murs de sa chambre vibrent au rythme des chants d’oiseaux ou du ruissellement d’eau qui y résonnent toute la journée. Jin n’aime guère le silence, s’apparentant à un danger imminent. C’est pourquoi, ses apareils multimédia diffusent continuellement ces drôles de mélodies.
          La chaleur engourdit ses sens dans une forme de complaisance. Le petit feng haït tant le froid qu’il est souvent recouvert de plusieurs couches quand d’autres se baladent à demi-nus. Cet amour pour la chair de poule, il ne la comprendra jamais. Pour lui, le confort et la sérénité sont corrélés à une température corporelle assez élevée.
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Naître Fenghuang.. C’est naître avec la capacité future de pouvoir se métamorphoser. Pour simplifier, le Fenghuang est une sorte de Phoenix chinois au plumage très coloré. Chaque couleur représente une vertue que le jeune Feng ou que la jeune Huang possède en sa personnalité.

Les oisillons naissent sous forme humaine. Sous leur épiderme est rétracté leur petit duvet d’une couleur rose fumé. Ce dernier n’apparaît que lors des périodes d’intenses émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Ainsi, plus un jeune enfant fenghuang sera soumis à un climat de tension externe ou interne, plus facilement ses plumes auront tendance à momentanément se révéler jusqu’à ce que son psychisme ne se soit calmé. Ceci est indépendant de leur volonté, les oisillons ne contrôlant pas cette seconde forme. En revanche, si leur duvet se révèle à un moment donné, des hormones sont libérées et modifient la physiologie de l’enfant, pour lui faire acquérir certaines atypies propres aux oiseaux. Ce long processus nécessite un endormissement de l’enfant afin de mobiliser toutes les ressources de son organisme. A son réveil, la vision de l’enfant s’est affinée, passant de trichromatique à tétrachromatique. De nouvelles fréquences lui sont également audible et sa voix devient plus mélodieuse. A l’instar, l’oisillon développe un amour grandissant pour les graines en tout genre, malheureusement peu digérées par le corps de l’enfant. La révélation entraîne l’apparition de rêves cotonneux durant lesquels l’enfant se plaît à voler, appréhende de manière chimérique le vent et devient obsédé par l’altitude.

Il est du devoir des parents d’éduquer leurs enfants dans le respect des valeurs prônées par l’espèce jusqu’à leur 25ème anniversaire. Dès lors, les oisillons rencontrent un ancien de l’espèce les soumettant à 5 petits tests, en corrélation toujours avec les cinq vertues. Si l’oisillon parvient à satisfaire les exigences, il est déclaré adulte et peut appréhender le processus de métamorphose, lui permettant de prendre forme ancienne. Chaque Feng possède ses propres coloris, la règle étant que tout adulte possède à minima 1 couleur par vertu. Ce code couleur permet à tout individu de l’espèce de reconnaître en ses semblables ses traits de caractères dominants.

Après la révélation, la métamorphose permet à l’individu de voler, mais aussi et surtout de communiquer avec le reste des oiseaux. Instinctivement, ils reconnaissent et émettent toutes sortes de gazouillis. Quant aux humains, les Fenghuang exercent sur eux un effet inconscient tout en leur portant chance. L’influence exercée dépend des vertus majoritaires habitant le Feng ou la Huang. Pour une Huang possédant un fort tempérament altruiste par exemple, sa proximité à l’égard d’un foyer poussera les individus de ce foyer à devenir lui-même plus altruiste. Le tout se fait selon un mimétisme inconscient bien plus puissant sous forme métamorphosée. Sous forme humaine, le périmètre d’influence est réduit,mais évolue avec l’age. Ainsi un très vieux Feng sera bien plus influent qu’un jeune adulte tout juste sorti du nid.

La mission originelle des Fenghuang relevait de ceci :
Gouverner les oiseaux.
Maintenir équilibre et paix au sein de l’humanité en cohabitant et stimulant positivement les humains.

Malheureusement avec les vertus intrinsèques à l’humanité virent aussi le jour certains défauts dont la cupidité. Certains humains remarquèrent que de curieuses choses positives se produisaient lorsqu’un individu typé était à proximité. Envieux de bâtir un profit autour de cet avantage, ils se mirent à traquer l’espèce pour les emprisonner sous leur forme métamorphosée. Pour ce faire, et avant de les chasser à leurs tours, ils demandèrent l’aide de certains sorciers qui en échange de faveurs leur construirent des cages enchantées. Les trafiquants et marchands pouvaient ainsi vendre les Fenghuang sans risquer d’être sujet à leur influence, qui sinon les aurait à coup sûr poussés à les relâcher. Les Fenghuang devinrent ainsi les porte-bonheurs de riches familles et firent même l’objet de convoitisent politiques. Cette drogue douce surnaturelle rendait les candidats bien plus vertueux, leur faisant drastiquement amasser plus de voix. A terme, ils fiinirent même par être considéré comme animaux de compagnie. Mais coupés des leurs, entourés d’intentions amorales, le mal-être intérieur des Fenghuang engendré par ce mauvais traitement ne leur permit guère d’être influent très longtemps. Ni de vivre bien longtemps et l’espérance de vie des Fenghuang diminua drastiquement. Les marchands tentèrent bien de créer des élevages pour relancer la poule aux oeufs d’or mais sans succès. La dépression les rendait stérile et ces êtres mortels se laissaient dépérir de souffrances, si bien que peu à peu l’espèce se raréfia.

Les survivants encore libres prirent grand soin de se fondre dans la masse en se faisant très discret. Lorsque Morgane leur proposa de les rejoindre à Avalon loin des hommes, la majorité refusa. Ils avaient une mission: celle de sublimer l’humanité, aidant les Hommes à comprendre tout le potentiel de la loi de l’attraction. Fervents utopiques, ils ne lachèrent rien, attendant le moment où ils pourraient revenir en force. C’est ainsi que durant des milliers d’années, ils firent profil bas, permettant à l’espèce de se remplumer, mais aussi aux humains d’oublier les crimes qu’ils avaient commis. Depuis des milliers d’années, les Fenghuang attendent patiemment dans l’ombre de pouvoir renaître de leurs cendres.
3ux2.pngJin est originaire de Dandong, ville Chinoise reliée à la ville Coréenne de Sinuiji par le biais d’un immense pont enjambant le fleuve Yalou. Né sous la politique de l’enfant unique le 05 Février 1997, il grandit entouré de parents aimants. Très travailleurs, ces derniers firent au mieux pour faire corroborer leurs emplois du temps respectifs et ainsi assurer de la garde de leur enfant. Mais lorsque l’impasse se faisait sentir, la douceureuse In Soon, voisine du dessus de la famille, venait pour le surveiller et le border. Voyant l’immense curiosité de Jin envers le monde environnant, elle laissa sa passion pour la France s’exprimer et lui raconta au fil des soirs quantité de contes et d’anecdotes sur ce pays si lointain. Tant et si bien que Saejin, les yeux grands ouverts, finit lui-même par tomber sous le charme de cette contrée. Lorsqu’il fut en âge d’être scolarisé, il fit des pieds et des mains à ses parents pour incorporer du français à son apprentissage. Ses parents, tous deux dans l’enseignement [Physicienne et Biologiste] prirent de longues semaines pour se décider, l’offre linguistique à Dandong s’avérant être assez pauvre.

Ce fut la mère de Jin qui finit par proposer à son mari qu’ils retournent à Séoul, là où elle l’avait rencontré. Tous deux auraient de quoi se faire embaucher sans difficulté, et leur fils pourrait se rendre à l’Institut Français. Saejin ne comprit pas, l’année de ces 6 ans, tout le mal que ses parents se donnaient pour lui. Mais aujourd’hui encore, il éprouve pour cette lourde décision, une reconnaissance éternelle. Elle marqua le début d’une longue traque à l’économie, afin de financer ses frais futurs de scolarité.

C’est ainsi que la petite famille finit par s’installer à Séoul, où Jin suivit tous les week-end, en plus de sa scolarité au sein d’une école coréenne, des cours ludiques de Français. A côté de cette nouvelle passion linguistique, il s’intéressa aux domaines qu’enseignaient ses parents. De son enfance, il garde en mémoire les longues promenades du Dimanche avec son père, au Boukhansan National Park. Leur but était simple : observer et se familiariser avec la faune et la flore environnante. Le pari fut réussi puisque Jin s’y découvrit une affection folle pour les oiseaux. Il se rappelle notamment être resté caché parmi les fougères de longues heures durant, la nuque relevée jusqu’à le faire souffrir le martyr. Mais le rendu des plumes qui s’agitaient, le comportement atypique de ces petites bêtes ailées en valaient la chandelle et le firent longuement réfléchir sur les principes physiques qui leur permettait de voler. Et pourquoi donc, si eux le pouvaient, ne pouvait-il pas battre des bras et s’envoler pour les rejoindre ? Une fois cette petite graine de curiosité instillée, il se rendit régulièrement les soirs, auprès de sa mère pour essayer de comprendre comment un corps, aussi léger soit-il, pouvait ne pas tomber du ciel lorsqu’il s’y jetait tête la première. Cette question le chafouina très longuement, jusqu’à ce qu’il ait apprivoisé le principe d’aérodynamisme.  Ces 3 années furent en some constituées d’un équilibre parfait.

Toutefois, la faim du jeune Feng finit par s’éveiller. Les cours du samedi ne le stimulaient plus autant, et il devint plus turbulent. Ne comprenant pas les raisons d’un tel changement, ses parents faillirent le retirer de la formation, assez onéreuse, jusqu’à ce que son père ne saisisse. Son fils souffrait d’ennui chronique. Si passionné qu’il était, l’offre d’enseignement ne lui convenait plus et peu habitué à réclamer, il n’en avait pas parlé. S’en était-il d’ailleurs lui-même rendu compte ? Lorsqu’il en parla à son épouse, ces derniers réfléchirent aux options qu’ils possédaient : Laisser Saejin dans le cursus coréen ‘habituel’ et le laisser s’ouvrir à de nouvelles choses ou nourrir l’intérêt que leur fils déployait en se penchant sur l’option du lycée Français. Habités d’un principe profond d’altruisme et de bienveillance, ils se penchèrent sur la seconde option, et prirent leurs résolutions : Tous deux se chargeraient de donner des cours particuliers les soirs de semaine voire même le week-end pour subvenir aux frais de scolarité. Déterminés, ils s’empressèrent de déposer un dossier de candidature au Lycée, ne manquant pas de valoriser le parcours irréprochable de leur fils jusqu’ici. En comparaison aux autres élèves dans le système depuis le début de leur scolarité, Jin souffrait de profondes lacunes en langue. Mais ce fut la motivation du jeune homme qui fut payante et il fut accepté. La condition de son entrée au lycée était de venir en internat afin de lui même assister à des cours du soir. Ces derniers devaient lui permettre de rattraper l’enseignement qu’il n’avait pas reçu pour se mettre à niveau.
Ne pouvant trancher à la place de leur fils, ceci signifiant la fin des dîners en famille, des longues promenades hebdomadaires, ils finirent par lui en parler. La première réaction de Jin fut celle de sauter de joie et de courir dans les bras de ses parents. Mais lorsqu’il comprit qu’il devrait être séparé d’eux l’immense majorité du temps, son enthousiasme marqua un arrêt. Il bloqua même totalement et un surplus d’émotions le traversa, faisant bouillonner ses pommettes. Cette sensation de brûlure lui donna de pulsatiles envie de se gratter mais son père l’en empêcha, lui maintenant délicatement la main tout en regardant attentivement ce qui se jouait sous ses yeux. A 9 ans, Jin venait de révéler son petit plumage de Feng, d’une couleur rose poudrée.

Comprenant que quelque chose se jouait sans qu’il n’en ait connaissance, l’enfant courut dans la salle de bain, persuadé que de larges trous fumants lui barraient désormais le visage. Sa surprise fut immense lorsqu’il découvrit le fin duvet de plume. Fasciné, il passa ses mains sur l’entité, appréciant toute la douceur qui s’en dégageait. Si son cœur était conquis, son esprit lui ne réalisa pas. Pensant rêver, il retourna se coucher sous l’œil étonné de ses parents qui le laissèrent faire, conscients de la tempête d’affects qui devait le traverser.

Saejin dormit 2 jours et 2 nuits, roulé en boule dans son petit nid. A son réveil, il ne se sentait plus le même. Sa vision lui paraissait plus performante et son ouïe également plus développée. Dans le jazz le plus complet, il se rappela des bribes de la veille et partit en quête de ses parents. Ceux-ci travaillaient malheureusement et au côté de son carnet de correspondance où l’attendait déjà un mot d’excuse, il découvrit un lourd manuscrit dont la couverture arborait un oiseau fort coloré. Le titre élégant «  鳳凰 » signifiait Fenghuang en Chinois.

Spoiler:

Redressant la tête brièvement, Jin se demanda ce que ce livre faisait là mais fort intrigué, il finit par s’installer sur le canapé, recouvert d’un plaid. C’est à cet instant précis qu’il prit connaissance de ce pan d’identité qui lui avait jusque là manqué. Lorsque ses parents rentrèrent le soir même, ils s’engagèrent dans une longue, très longue discussion autour de l’héritage de leur famille. Et les semaines qui suivirent furent conçue sur la base du même alliage à la différence près que Jin fut occupé à tenter de maîtriser sa métamorphose.

Parmi ces grandes révélations, deux décisions majeures furent prises : Saejin irait bien au Lycée pour y finir sa scolarité mais en prime, il serait ornithologue. Maintenant qu’il comprenait ce que ses compères ressentaient, il n’y avait plus d’autre voie possible. Une troisième décision, bien plus fantasque, naquit aussi à cette période ci  : Jin se promit qu’un jour, il parviendrait à voler. C’est fort de ces idées, qu’il s’envola pour 9 ans d’internat loin de ses parents. Bien sûr il les revit chaque semaine, mais peu à peu, le temps fit son effet, et Saejin se retrouva plus proche de ses amis que de sa famille. En parallèle, il fit d’énorme progrès en Français ainsi qu’en Anglais, conservant quelques loisirs durant le peu de temps qu’il lui restait. Il s’impliqua pour exemple corps et âme dans la petite serre de l’école, cultivant, récoltant et apprenant avec le vieil homme qui en prenait soin.

A ses 18 ans, Saejin fut diplômé d’un baccalauréat, parlant couramment le Français, l’Anglais et un peu le Coréen. Retournant vivre avec ses parents le temps d’un été, ils retrouvèrent un semblant de complicité, prenant le temps de se réapprivoiser. Malgré les articulations plus rouillées de son padre, ils reprirent même les sorties en montagne au plus grand bonheur de Jin qui en profita pour réaffirmer à son père ce qu’il voulait faire : Ornithologue. Si durant toute son enfance, ses géniteurs ne lui avaient jamais parlé d’argent, cette fois, ils furent bien obligés de l’informer : les caisses familiales étaient vides. Non pas qu’ils se retrouvât bientôt dans la rue, mais les réserves ne suffisaient plus à payer d’onéreux frais de scolarité comme ils avaient jusqu’ici réussi. Avec patience mais un brin de détermination, son père lui affirma que sa mère et lui ne pouvaient plus continuer comme ça. Le rythme effréné qu’ils avaient pris pour lui ne pouvait perdurer, ils avaient besoin à leur tour de se reposer.

Jin se rappelle de ce jour là avec beaucoup de clarté, et notamment de toute la culpabilité qu’il eut pu ressentir. Le respect qu’il éprouvait pour ses parents n’en fut que plus grand et il se jura d’être là pour eux s’ils en avaient un jour le moindre besoin. En parallèle de ce sentiment positif il se sentait lui-même honteux. Honteux d’avoir profité durant de nombreuses années des efforts que d’autres faisaient pour lui sans jamais rien demander en retour. La nuit là, il pleura beaucoup, s’imaginant tout ce qu’il aurait pu faire pour les soulager. Au vu de son jeune âge et du poids que ces études représentaient, il n’aurait rien pu faire, à moins de se tuer à la tâche. Mais une partie de lui se refusait à accepter d’avoir tant consommé. Le lendemain, il se leva avec un mal de crâne lancinant et un visage bouffi. Mais c’est d’un sourire rassurant qu’il aborda ses parents. Autour d’un bon bol de café, il leur demanda simplement : « Puisque les études coûtent si chères en Corée, ne puis-je pas partir étudier en France ? L’école publique est bien moins onéreuse et je pourrais peut-être me trouver de quoi travailler à côté. »

L’argumentaire fut long et houleux, mais ses parents finirent par se résigner. Ils n’étaient pas prêt à voir leur petit bout battre des ailes aussi loin d’eux. Mais en parallèle, ils étaient prêt à tout sacrifier pour voir le bonheur irradier en leur fils. Avec un grand pincement au cœur, ils acceptèrent, en lui faisant jurer qu’il les accueillerait chaque été pour leur faire visiter le Pays et les familiariser. A terme, ils désireraient l’y rejoindre pour y passer une paisible retraite. Au fond d’eux ils savaient que jamais leur fils ne reviendrait de manière pérenne en Corée, du moins pas de leur vivant.

C’est de cette manière que Saejin s’envola pour Brest lors de sa dix-huitième année, intégrant une Licence Sciences et Technologies, option « sciences de la vie, sciences du vivant et des organismes ». Enfin, il poursuivit un master en biologie. En fin de M1, il entendit parler de la découverte rocambolesque d’Avalon et des expéditions scientifiques qui s’y préparaient. La communauté était en ébullition, hypotéthisant à tout vent des espèces probables à découvrir, de tout ce nouvel écosystème à apprivoiser. Jin, lui aussi piqué à vif par la curiosité, décida de tenter sa chance et postula pour rejoindre en tant que stagiaire l’expédition d’ornithologie. Il fut accepté avec une autre étudiante et se prépare depuis à s’y rendre.
Feng
Ven 12 Juin - 15:17
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